Nous sommes tous d’accord que le développement et la diffusion des technologies numériques constituent l’un des principaux bouleversements sociaux du 21e siècle. La diffusion des outils numériques entraîne, entre autres, des changements rapides dans tous les domaines, mais surtout au niveau des services urbains, notamment dans le secteur de la mobilité.
1_ Utiliser la technologie numérique pour développer de nouveaux systèmes de billetterie et de paiement sans contact.
Les outils numériques se sont développés ces dernières années et jouent aujourd’hui un rôle important dans les pratiques de déplacement, d’aménagement et de développement urbain et, plus généralement, dans les politiques de mobilité .
Dans cette optique, les réseaux de transports publics français développent de plus en plus d’outils numériques et de solutions de paiement innovantes, tels que :
– Le paiement par SMS , que ce soit en province (Caen , Chalon , Rouen et de nombreux autres réseaux urbains) ou en Île-de-France , où une expérimentation d’abord a été menée en grande banlieue de la région Île-de -France à partir de septembre 2018, puis étendue à l’ensemble du réseau de bus de surface (pour les lignes de bus RATP et Optile) à partir du 12 mars 2020.
– La solution de post-paiement, comme à Belfort : dans le cadre d’une révision globale de son réseau de transport , le Syndicat Mixte des Transports en Commun a mis en œuvre la démarche Optymo, qui repose notamment sur un nouveau système de billettique et la mise en place du post-paiement.
2- Le développement des assistants personnels de mobilité : le numérique au service de l’information des voyageurs
Parallèlement au développement et au déploiement de solutions de paiement sans contact facilitant le « parcours » de l’usager, les autorités organisatrices de la mobilité française mettent en place, avec l’appui de leurs opérateurs, des outils d’information voyageurs basés à la fois sur des données théoriques (ex : temps de parcours, arrêts, intermodalité et multimodalité avec différents modes de transport, aux arrêts, dans les gares, etc.) et sur des données réalisées en temps réel.
Ces outils fonctionnant en temps réel sont utilisés à la fois sur le réseau de transport public, dans des applications spécifiques de planification d’itinéraires multimodaux et sur les sites web du réseau de transport public .
3- Les autorités organisatrices de la mobilité française sont aussi des accélérateurs de l’innovation numérique, au service de tous les usagers.
Certaines autorités organisatrices de la mobilité française soutiennent directement les acteurs privés afin de favoriser l’émergence de pratiques de mobilité innovantes. Cela prend la forme d’un soutien financier. Le covoiturage sur de courtes distances (avec des applications développées par Karos, Klaxit, etc.) en fera un bon exemple.
La diffusion des outils numériques dans le secteur de la mobilité se caractérise par un changement d’échelle d’analyse de la mobilité, d’une logique de flux vers celle des pratiques individuelles. Cette évolution se traduit notamment par la généralisation de la mobilité partagée et ouvre de nouvelles possibilités de régulation.
One Response
Bonjour ; à la lecture de votre article, je constate en effet que le numérique aura de nombreux enjeux dans l’amélioration des conditions de vie et de la santé des usagers des transports. Dans une démarche écologique, je me demande si le covoiturage ou une mobilité électrique sont préférables ? Ou bien, les deux se valent-ils ? Je serais curieux d’en savoir plus.